Son histoire est intimement liée à l’évolution des techniques de tapisserie notamment sa méthode de rembourrage avec du crin végétal ou animal sous une toile de jute (inchangée aujourd’hui quand on parle d’artisanat), l’usage de ressorts biconiques reliés par un cordage dans l’assise et le dossier et un sanglage. Si sa forme, tout en courbes à l’origine, est tout autant novatrice qu’elle invite à la détente, c’est aussi ces techniques d’artisanat qui ont fait son prestige tout autant que les matériaux employés. Au fur et à mesure des modes et des styles, son design s’est adapté aux mouvements décoratifs tout en conservant ses fondements intemporels qui sont notamment des formes enveloppantes, un confort fondamental, un travail du cuir bien spécifique (le fameux basane qui fit la renomée internationale des artisans français, vous pouvez en apprendre plus (tout savoir sur le cuir) , une assise basse, l’usage de bois massif. L’Art Déco en est indissociable et certains modèles comme le fauteuil club éléphant de Jacques Emile Ruhlmann en sont emblématique (bien sûr il est « corpulent », le dossier très arrondi, ses accoudoirs énormes et très ronds) ceci dit beaucoup de modèles Art Déco tendent plutôt à la ligne droite comme le célèbre fauteuil club Normandie que l’on doit aussi à Mr Ruhlmann. Plus ou moins rond ou alors franchement droit, c’est parfois le sommet du dossier qui se pare de formes surprenantes comme des « moustaches » (fauteuil club unique en crin et vrai cuir) dans les années 40, ou « trèfle », ou encore « chapeau de gendarme ». Les variations peuvent aussi se faire sur les bras, là aussi droits voir cubiques (notamment dans les versions Art Déco), en crosses (plus ou moins fines), en version bois apparent. Des clous peuvent y être ajoutés. Dans les années 70 des tissus et matériaux synthétiques entrent en scène comme le skaï. Aujourd’hui il peut être carrément modernisé et design, tout semble possible, le meilleur comme le pire, d’autant plus quand il s’agit de modèles produits en usine.